Yellowknife «au seuil d’une transmission communautaire»
Au total, plus de 1000 personnes ont été identifiées comme ayant été en contact rapprochés avec l'une des 14 personnes récemment déclarées positives à la COVID-19 à Yellowknife.
Thomas Ethier
IJL - Réseau.Presse - L’Aquilon
Une éclosion de COVID-19 à l’école N.J. Macpherson, déclarée au courant de la fin de semaine, a provoqué la fermeture obligatoire de toutes les écoles de Yellowknife, de Dettah, de Ndilǫ et de Behchokǫ̀.
Jusqu'à maintenant, 14 personnes – majoritairement des élèves – ont obtenu des résultats positifs au test de dépistage et l'administration de la santé publique s’attend à annoncer 6 autres cas positifs dans les prochaines heures.
Nombreux avis de risques d'exposition
Près de 35 lieux publics de Yellowknife font présentement l'objet d'une Notifications de risque d'exposition, apprend-on dans un avis public reçu le 3 mai en fin de journée.
Parmi cette liste, une vingtaine de lieux font l'objet d'un avis de risque de contacts rapprochés. Toutes les personnes qui se sont trouvées à l'heure indiquée dans l'un de ces lieux doivent se placer immédiatement en isolement.
«Au seuil d’une transmission communautaire
Jusqu’à nouvel ordre, le masque est désormais obligatoire à Yellowknife et à Behchokǫ̀, dans tous les lieux publics intérieurs. La santé publique recommande d’annuler les déplacements en provenance et en direction de la municipalité, sauf pour les rendez-vous médicaux. Les garderies sont autorisées à poursuivre leurs activités, mais certains établissements ont choisi de fermer temporairement leurs portes.
L’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami Kandola, a offert des détails en point de presse le lundi 3 mai, qui ont été mis-à-jour plus tard dans la journée. Elle était accompagnée de la première ministre Caroline Cochrane, de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green, et de la directrice médicale des TNO, la Dre AnneMarie Pegg.
L'adminstration de la santé publique des TNO s'efforce toujours d'identifier toutes les personnes ayant été en contact rapproché avec l’un des cas inclus dans cette récente éclosion. D’autres informations devraient être dévoilées au courant de la semaine, de façon « rapide et imprévisible », a averti la ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green.
« Je veux souligner qu’en dépit des cas annoncés cette fin de semaine, vous n’êtes pas nécessairement à risque en vaquant à vos activités quotidiennes, a assuré la ministre. À moins qu’un employé de la santé publique vous ait contacté, ou qu’un avis de risque d’exposition ait été émis à propos d’un endroit que vous avez fréquenté à un moment déterminé, il n’y a pas de raison de croire que vous êtes à risque. »
Bien que, selon la santé publique, la situation n’en soit toujours qu’au stade d’éclosion, Yellowknife en serait présentement « au seuil d’une transmission communautaire », selon la Dre Kami Kandola.
« Toutefois, tous les cas déclarés ou potentiels liés pour l’instant à cette récente éclosion ont pu être associés à un voyage à l’extérieur du territoire, ou à un contact rapproché qui a pu être identifié », a-t-elle dit.
Fermeture des écoles : pourquoi maintenant?
Selon la Dre Kandola, il n’y a pas de lien entre l’éclosion à l’école N.J. Macpherson et la notification d’exposition émise la semaine précédente à l’école secondaire St-Patrick, liée aux cinq cas déclarés dans la semaine du 26 avril à Yellowknife. La santé publique n'avait alors pas ordonné la fermeture de l’établissement.
Pourquoi ne pas avoir fermé toutes les écoles au moment où des cas se sont déclarés à l’école secondaire Saint-Patrick? Questionnée à ce sujet, la Dre Kandola a expliqué que ces deux situations sont d’ampleur et de nature différente.
« Ce sont deux scénarios complètement différents, explique-t-elle. À l’école secondaire Saint-Patrick, nous avons été en mesure de repérer 40 personnes ayant été en contact rapproché avec des personnes atteintes du virus, que nous avons pu mettre en isolement rapidement. [Bien qu’elles aient été exposées au virus], aucune de ces personnes n’a obtenu de diagnostic positif à la COVID-19, et il ne s’agit donc pas d’une éclosion, mais bien d’une exposition au virus. »
« Dans le cas de l’école N.J. Macpherson, poursuit-elle, il ne s’agit pas uniquement d’une exposition au virus, mais bien d’une éclosion. Des élèves, employés ou bénévoles présents la semaine dernière à l’école ont été exposés à des personnes infectées et ont contracté le virus. Il y a eu transmission du virus. On parle bel et bien d’une éclosion. »
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