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Photo du rédacteurDaniel Birru

Un énième rapport accablant pour le climat

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a présenté lundi 4 avril le troisième volet de son sixième rapport. Cette troisième et dernière partie du rapport traite des possibilités et stratégies disponibles pour atténuer les changements climatiques et leurs conséquences potentielles. Le verdict est limpide : si l’objectif est bien de respecter les accords de Paris – rester en dessous de 1,5 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle – la courbe des émissions de gaz à effet de serre doit s’inverser avant 2025.

Les régions boréales font partie des régions les plus à risque à cause du changement climatique. (Crédit photo : Yura Forrat)


Trois ans. C’est le temps que le GIEC accorde à la communauté internationale pour inverser la tendance des émissions de gaz à effet de serre et avoir une chance de nous maintenir dans une gamme de transformations viables à long terme.


Inverser cette tendance est crucial, car, si les opportunités d’amélioration existent, le constat est dramatique. « Ce [sixième] rapport est un atlas de la souffrance humaine et un réquisitoire accablant contre l’échec du leadeurship en matière de climat », avait annoncé Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, lors de la publication du second volet de ce rapport, en février dernier.


Les conséquences des changements climatiques se font déjà ressentir, partout dans le monde. La banque mondiale estime que plusieurs centaines de millions de personnes seront déplacées par leurs effets dans les 25 prochaines années. Déjà à l’heure actuelle, les scientifiques observent des modifications dans la fréquence et la violence de nombreuses catastrophes naturelles, feux de forêt, inondations, tempêtes… la hausse des niveaux marins, l’érosion du littoral ou encore la fonte du pergélisol sont également des conséquences du changement climatique, que l’on peut observer partout au Canada.


Le chercheur en politique climatique et énergétique, Christopher Bataille, coauteur du chapitre sur l’industrie dans le rapport publié le 4 avril, est « stoïquement optimiste ». D’après lui, « il existe encore des trajectoires [énergétiques] vers des solutions » à la crise climatique.


Il explique notamment que ces solutions viennent surtout des avancées scientifiques et technologiques des dernières décennies : « Ce qui est différent des rapports précédents, c’est que les technologies dont nous avons besoin et disposons aujourd’hui sont beaucoup moins chères qu’avant. Il est possible de réduire les émissions de moitié d’ici 2030 si les politiques suivent. »


Ce dernier rapport donne, d’après lui, tous les outils dont nous avons besoin pour atteindre une neutralité carbone, « surement 20 ou 30 ans plus tard que ce qu’il faudrait, mais l’atteindre quand même ».


« La maison est en feu, dit-il, voilà où est l’extincteur. »


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