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Ronnie et les grues

Ornithologue autodidacte, Ronnie Schaefer a développé un précieux savoir sur les grues blanches. Rencontre.


Denis Lord

IJL — Réseau. Presse – L’Aquilon


M. Schaefer, un des organisateurs du Festival Whoopping Crane, à Fort Smith, travaille pour le ministère de la Justice des TNO.


Lors du Festival Whopping Crane, Ronnie Schaefer a prononcé une allocution sur ses travaux avec les grues blanches. Photo: Denis Lord

« Mon passetemps est de sortir et d’observer les grues blanches sur les terres de la réserve à Salt River, explique-t-il. Je les surveille et les étudie depuis plus de 30 ans, dans cette région où elles viennent chaque année. Elles font leur nid l’été, ou au printemps, quand elles arrivent d’Aransas, au Texas. »

C’est d’ailleurs à son instigation que Matti Bradshaw, de l’International Crane Foundation, est venu aux TNO faire un exposé sur les conditions de vie des grues là-bas.


Sensibilisation

Membre de la Première Nation de Salt River, Ronnie Schaefer effectue depuis longtemps un travail de sensibilisation sur les grues blanches, sur leur situation améliorée, mais toujours précaire.


« J’ai fait de l’éducation sur les grues et tout le monde a aimé ce que j’ai fait […] », affirme-t-il. « En lien avec la Whooping Crane Conservation Association, le zoo de Calgary, Parcs Canada et le Service canadien de la faune, je prends les gens dehors pour observer les nids et les oisillons et leur montrer ce que nous avons dans notre cour. Toutes les fois que je parle au public, les gens me demandent, “Comment ça va, qu’est-ce qui se passe avec les grues?” Et je leur donne une réponse directe. »

« J’ai éduqué les chefs et le Conseil [de Salt River] sur mon travail avec les grues. Maintenant, avec le dynamisme de ce festival et les efforts de l’organisation, de Parcs Canada, ça fait en sorte que tout le monde reconnait que nous avons cette espèce unique et vulnérable avec laquelle nous pouvons construire quelque chose. »


À Fort Fitzgerald, François Paulette a élaboré sur la perception de la grue blanche dans sa culture. Il a aussi félicité les organisateurs du festival pour leur initiative. Photo: Denis Lord


« Ce festival est le premier du genre au Canada, assure l’ornithologue. Nous avons essayé d’organiser ça il y a quelques années, mais ça n’a pas fonctionné. »


M. Schaefer croit que le festival se poursuivra les années prochaines. Mais si les gens veulent vraiment voir des grues, précise-t-il, ils doivent venir au printemps.


« Les oiseaux viennent en mai et aussitôt que nous avons de la température froide, du vent, précise-t-il, elles s’en vont en Saskatchewan. »

Les feux, le zoo

Ronnie Schaefer rapporte que les feux de forêt de 2023 ont chassé les grues.


« Je me demandais si elles allaient revenir, raconte-t-il. Et j’étais dehors au printemps, et elles m’ont surpris, elles étaient là. […] J’étais heureux de les voir. »


Cependant, avec la sècheresse, le niveau de l’eau a été très bas. « C’est le désert à la place où elles nichaient habituellement », rapporte-t-il.

M. Schaefer œuvre actuellement à rallier le leadeurship local à l’idée de récolter des œufs de grue dans la région pour les faire couver par les grues en captivité au zoo de Calgary. Une telle démarche a déjà été accomplie dans le passé, dit-il, et aiderait à augmenter le nombre de membres de la volée.






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