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Photo du rédacteurRadio Taïga

Poissento présente Paul Cargnello

Dans le paysage musical actuel, on assiste à un heureux mélange des genres et des langues ; la pop emprunte au punk, la musique électro se marie au rock, et le folk s’internationalise pendant que des rapeurs élevés en banlieue de Québec passent de Molière à Shakespeare en criant scissors, le tout mélangé de façon mélodieuse et étonnamment écoutable.


C’est dans ce contexte hétérogène que navigue habilement Paul Cargnello, un auteur-compositeur interprète montréalais élevé en anglais et tombé en amour avec le français vers la fin de l’adolescence. Depuis 2002, Cargnello a fait paraitre 12 albums, dont la moitié en français.


Musicien autodidacte, Cargnello a un sérieux penchant pour le punk et le ska. C’est d’ailleurs avec son groupe The Vendettas, un truc punk-reggae super engagé, que Cargnello s’est fait connaitre sur la scène musicale montréalaise dans les années 90.


Depuis cette époque, Cargnello s’est échafaudé une pas pire carrière en partant avec la prémisse que le contenu d’une chanson a autant de valeur que son contenant. Pour cet activiste social à la créativité hyperactive, les paroles pèsent autant que la musique.


En 2015, quelques mois après avoir sorti The Hardest Part Is You May Never Know, Cargnello était approché par l’Itinéraire, un magazine mensuel vendu dans les rues de Montréal par des gens marginalisés ayant connu l’itinérance ou souffrant de problèmes de santé mentale.


À l’époque, l’Itinéraire avait le projet de jumeler certains de leurs camelots à des professionnels de la musique afin de créer des chansons.


Plusieurs textes avaient été proposés à Cargnello dont ceux de Siou Deslongchamps, duquel il a tout de suite aimé le style.


Dessinateur, peintre, musicien et écrivain, Siou s’est mis à la poésie à l’adolescence afin d’extérioriser des problèmes d’anxiété et de santé mentale qui ont fini par le rendre incapable de payer son loyer ou de se chercher un logement abordable. Lentement mais surement, Siou s’enlignait vers l’itinérance quand il est tombé sur les gens de l’Itinéraire.


Après avoir lu les textes de Siou, Cargnello s’est rendu compte qu’il avait assez de bon stock entre les mains pour un album complet.


C’est ainsi que Intense Cité a pris forme. Pour la 1ère fois en 12 albums, Cargnello chante les textes d’un autre.


Malgré la poésie sombre de Siou, Cargnello a réussi à créer un truc dansable grâce à sa guitare et à son harmonica qui se marient à une pop qui tire sur le ska et le reggae, un peu dans le genre de Tassez-vous de d’là des Colocs, où des textes tough meublent une toune un peu plus hop-la-vie.


Je vous résume ça assez sec en vous disant que Intense Cité est bon… autant la musique que la cause.

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