Les premiers ministres des territoires souhaitent discuter de la sécurité dans l'Arctique
Les premiers ministres des trois territoires canadiens ont écrit au premier ministre Trudeau pour discuter de la sécurité des régions arctiques, c’est ce qu’a assuré la première ministre Cochrane à l’Assemblée législative ce jeudi 3 mars 2022.
La situation en Europe interroge jusque sur les bancs de l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest. En cause, la proximité géographique de la Russie dans les régions arctiques. La députée de la circonscription d’Inuvik Twin Lakes, Lesa Semmler, a interrogé en séance la première ministre Cochrane sur les mesures prévues par le gouvernement pour protéger les collectivités du Nord d’un potentiel danger militaire : « Comment le gouvernement des TNO assure-t-il la liaison avec les efforts nationaux de sécurité ? »
La première ministre s’est montrée alerte, mais rassurante : « La défense nationale répondra à toute menace militaire, et le Canada a, en tant que membre de l’OTAN et du NORAD, la capacité de protéger le territoire nord-américain et ses infrastructures essentielles. »
« Nous rencontrons régulièrement la force opérationnelle conjointe, ici dans le Nord, et nous participons au groupe de travail sur la sécurité dans l’Arctique, a-t-elle précisé ensuite. »
Au questionnement de la députée Semmler sur la direction du Conseil de l’Arctique, actuellement dévolue à la Russie, et qui pose problème étant donné la situation, Mme Cochrane a précisé que, notamment pour répondre à ces questions, « les premiers ministres des trois territoires, inquiets de la situation [ont] écrit au premier ministre Trudeau pour discuter de la situation particulière de l’Arctique ».
Une demande a également été faite, d’après Mme Cochrane, pour que les problématiques liées à l’Arctique et à sa souveraineté soient mises au centre des prochaines discussions du conseil de la Fédération qui auront lieu cet été. Ces réunions, qui ont lieu deux fois par an, réunissent les 13 premiers et premières ministres des territoires et provinces canadiennes.
La fermeture des espaces aériens et le blocage au sol d’un avion privé à bord duquel voyageaient des ressortissants russes, ce mardi 1er mars, le montrent bien : le sujet est propice aux tensions. Dans un souci de clarifier la situation, Caroline Cochrane a bien pris le temps de préciser que « les civils ne sont pas une menace. Nous allons continuer de recevoir des touristes, des chercheurs, des explorateurs, et même des familles russes résidentes [aux TNO]. Nous avons tous regardé les informations, de nombreuses personnes russes n’aiment pas non plus ce qui se passe en Ukraine. Ne blâmez pas tout le monde. »
Ce qui n’empêche pas d’être vigilant : « L’Arctique est en train de devenir un sujet d’intérêt, et nous travaillons avec le gouvernement fédéral pour nous assurer de sa sécurité, a-t-elle ajouté ».
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