top of page
  • Instagram
  • Facebook
  • Twitter

La réconciliation, encore ignorée et incomprise

Denis Lord

Selon Nora Doig, beaucoup trop de personnes ignorent encore le sens de la réconciliation et les gestes à poser pour être conséquents avec cette notion.


Denis Lord

IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon




Mme Doig, présidente du Comité régional des Territoires du Nord-Ouest des peuples autochtones de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), faisait partie des orateurs et oratrices invités à célébrer la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation le 27 septembre dernier, à l’édifice Northstar. L’évènement était organisé par le Syndicat des travailleurs du Nord 



L’autre et sa culture


« J’ai été très surprise de parler de vérité et de réconciliation à certains endroits où j’ai travaillé au fil des ans, a dit Nora Doig, et de constater que beaucoup de personnes me demandent encore ce que c’est. Ils n’en ont aucune idée et ces personnes sont chargées d’établir des politiques, de faire fonctionner des programmes et de fournir des services pour nous. C’est épeurant. […] Il faut en faire plus et en parler plus. »

Mme Doig, qui est tlicho, a souligné qu’avant de parler, elle n’avait pas prononcé l’habituelle reconnaissance du territoire. « Parce que pour moi, a-t-elle expliqué, c’est beaucoup de mots et très peu d’action. Je trouve que c’est un peu du tokénisme. »


Pour Nora Doig, la réconciliation signifie apprendre à connaitre l’autre et sa culture. « Ça arrive quand nous nous rejoignons dans des évènements comme les jeux de mains et les danses du tambour. […] Joignez le cercle, ne faites que rester là à observer. Apprenez la langue, même si c’est juste un mot ou deux. »



Alliés


Sans définir le terme « allié », Mme Doig l’a utilisé pour enjoindre les non autochtones à aider les peuples indigènes dans leur lutte « pour être inclus dans la prise de décision, les programmes et les politiques gouvernementales » et dans le combat contre l’épidémie de consommation de drogues dans les communautés, un phénomène d’une gravité qu’elle a comparée à celle des pensionnats indiens. 


« Soyez nos alliés et appelez tous les niveaux de gouvernement à agir pour assurer une croissance à long terme aux athlètes autochtones, avec le support d’évènement comme les Jeux autochtones d’Amérique du Nord », a-t-elle demandé.





Des avancées dans les conventions


De son côté, la présidente du Syndicat des travailleurs du Nord, Gayla Thunstrom, a esquissé un sommaire des initiatives entreprises par son organisation pour une meilleure représentation de ses travailleurs autochtones.


« Plusieurs de nos unités ont négocié des formes de congés payés pour activités culturelles, détaille-t-elle. Par exemple, nos membres à l’Association pour le logement de Fort Providence se sont battus et ont gagné 10 jours d’absence payée pour la chasse, la pêche et la récolte. […] Nous avons également eu un gain petit, mais important avec la Ville de Yellowknife et la Société d’électricité des Territoires du Nord-Ouest. »

Les syndicats travaillent aussi pour modifier le langage dans les ententes collectives, avance Mme Thunstrom. Ils luttent par exemple pour élargir la liste des personnes considérées comme membre d’une famille.


« Malheureusement, les employeurs semblent plus intéressés à payer des avocats pour combattre leurs propres employés plutôt que de dépenser ces dollars à améliorer le moral, la qualité de vie et la motivation des travailleurs à rester avec cet employeur », déplore la présidente. « Mais le Syndicat des travailleurs du Nord garde l’espoir d’un changement. »


Comments


bottom of page