L’essor de la musique classique 1
Maurice Ravel – qui devint avec Claude Debussy un des plus grands compositeurs français de l'aube du modernisme et des débuts de l'impressionnisme – est admis et commence ses études au Conservatoire de musique de Paris en 1889 sous la direction de Charles-Wilfrid de Bériot, pianiste et compositeur à l'avant-garde des enseignants du Conservatoire. Bériot était le fils d'un compositeur et violoniste belge et de Maria Garcia, une des meilleures cantatrices de musique classique connue sous le nom de la Malibran. Il avait voyagé avec eux pendant leurs tournées en Europe, ce qui l'avait mis en contact avec le développement de la diversité musicale européenne.
Pendant les premières années de formation de Maurice Ravel, Bériot s'intéresse et encourage les capacités créatrices de Ravel qui intégrait rythmes et variations musicales de la tradition basque et catalane dans sa manière de jouer du piano et d'interpréter des œuvres classiques. Cela ne plaisait pas aux défenseurs des cadres de la tradition classique en musique. Cette période dure jusqu'en 1895, année où le Conservatoire refuse la réinscription de Ravel. Durant cette période, il compose ses œuvres pour piano : Sérénade grotesque, Ballade de la reine morte d'aimer et Menuet antique. Un fait important de cette période est sa rencontre avec Ricardo Viñes, jeune pianiste espagnol né à Barcelone. Viñes avait étudié au Conservatoire de musique de Barcelone jusqu'à son déménagement à Paris où il poursuit ses études au Conservatoire avec Maurice Ravel sous la direction du même professeur - Charles-Wilfrid de Bériot. Leur amitié et collaboration grandissent au fil des années et deviennent importantes dans l'histoire de la musique classique.
Lorsque Maurice Ravel quitte le Conservatoire de Paris en 1895, il décide de se consacrer à la composition musicale et de rencontrer d'autres musiciens qui évoluent dans l'effervescence musicale parisienne. Parmi eux se trouvait Gabriel Fauré, excellent pianiste et maître en composition admiré par la nouvelle génération de pianistes et musiciens de Paris. En 1896, Fauré présente Ravel à Marguerite de Saint-Marceaux, célèbre cantatrice et mécène des arts qui tenait l'un des salons les plus fameux de Paris où des écrivains et musiciens importants de la scène artistique se réunissaient et présentaient leurs œuvres. En 1897, Fauré devient professeur au Conservatoire de Paris, alors Ravel s'y réinscrit et devient son élève en composition jusqu'en 1903.
L’essor de la modernité dans la musique classique prend son élan autour de 1893, lorsque Maurice Ravel termine ses études au Conservatoire de musique de Paris et coordonne avec Ricardo Viñes la formation d’un groupe de musiciens qu’ils appellent Les Apaches. Ce n’est pas un groupe formellement établi comme les compositeurs qui faisaient partie des conservatoires de musique ou de la Seconde École de Vienne, qui sont des institutions attachées à une évolution de l’écriture musicale, considérée comme une amélioration structurale fondée sur les canons classiques.
Les Apaches sont un groupe informel de musiciens, peintres, poètes et journalistes qui partagent une approche innovante des structures d’écriture musicale, littéraire ou de la manière de peindre des tableaux d’art. Ils sont novateurs dans leurs domaines et s’appuient les uns sur les autres tout en collaborant dans leur processus d’écriture, de peinture et de composition. Ils se réunissaient hebdomadairement pour discuter des nouvelles philosophies de création artistique et des œuvres des participants, tout en écoutant les nouvelles compositions musicales interprétées par d'excellents musiciens. Ils avaient adopté le thème épique de la Symphonie No 2 d’Alexander Borodine, compositeur qui faisait partie du groupe des Cinq de Saint-Pétersbourg et qui est l’un des plus grands représentants de la période romantique.
Malgré son rôle important, Gabriel Fauré demeure cependant dans l’ombre car devenu directeur du Conservatoire de Paris
Gabriel Fauré est né en 1845 au sud de la France, dans la ville de Pamiers, située dans la région Occitanie, où les habitants parlaient la langue d’oc. Cette langue, qui remonte au début de la période médiévale, a des racines dans les langues celtiques, basques et le latin vulgaire. Elle est devenue l’une des plus importantes langues littéraires médiévales, dans laquelle se structure la tradition poétique, littéraire et musicale des troubadours. Cette tradition se caractérise par des compositions musicales et littéraires de thèmes épiques et d’amour courtois, dont les racines se fondent dans la tradition des bardes gaulois et des aèdes grecques de l’Antiquité.
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