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Oscar Aguirre

L’aube du modernisme dans la musique classique 26

La baguette de direction musicale entre dans l’aube du modernisme comme un symbole qui représente la convergence des facteurs évolutifs synthétisant les apprentissages acquis par les compositeurs des traditions de la musique classique occidentale. Ces traditions lyriques et instrumentales voient des compositeurs converger dans l’élaboration des théories et des graphèmes qui structurent progressivement la notation musicale et la chironomie.


La notation musicale occidentale est un système graphique qui évolue depuis l’Antiquité. Sa structure, telle que nous la connaissons aujourd’hui, commence à systématiser ces symboles au VIIIe siècle, lorsque le moine bénédictin Guido d’Arezzo structure les six notes musicales avec les premières lettres d’un hymne à Saint-Jean-Baptiste, prophète catholique qui a baptisé Jésus. Ces lettres sont Ut, Re, Mi, Fa, Sol et La – le septième « Si » étant les initiales du nom de Saint-Jean Baptiste en latin, Sancte Iohannes.


Dans leur écriture, ces notes étaient représentées par des neumes (des petits carrés), accompagnés de commentaires pour l’ornementation des mélodies et leur harmonie. Cependant, cela laissait aux interprètes le soin de les jouer selon leur subjectivité.


C’est vers le XVe siècle que les figures de ronde, blanche, noire, etc., commencent à être utilisées pour désigner la durée d’une note, et que des barres sont progressivement intégrées pour diviser la pièce musicale en périodes exactes. Ce processus permet à la chironomie de structurer des gestes concrets pour indiquer le tempo et ses changements.


C’est de là que provient la battue en musique, dont les gestes du chef d’orchestre indiquent des points dans l’espace pour marquer la durée des temps. Au fil du romantisme, les chefs d’orchestre commencent à utiliser de plus en plus la baguette de direction musicale dans une main, tandis qu’avec l’autre, ils indiquent les nuances musicales que les pupitres de l’orchestre symphonique ou les chœurs interprètent lors de l’exécution musicale.


Cet ensemble de représentations gestuelles et graphiques, qui se solidifie durant le Romantisme, permet l’émergence d’excellentes performances de Felix Mendelssohn, Franz Liszt, Richard Wagner et Hans von Bülow. L’apport théorique et pratique est également constitué par les livres écrits par Hector Berlioz : Traité d’instrumentation et d’orchestration et Le chef d’orchestre : théorie de son art.


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