L’aube du modernisme dans la musique classique 15
Lorsque Claude Debussy remporte le premier prix du Concours Prix de Rome avec sa cantate « L’Enfant prodigue » en 1884, il se sent non seulement honoré par l’excellence reconnue par les milieux artistiques et intellectuels de la culture française et européenne, mais aussi par ce qui représente un point de convergence historique entre les arts et les sciences en France, depuis l’époque de Catherine de Médicis à la Renaissance.
Ce développement s’est poursuivi avec l’officialisation de l’Académie française en 1635 sous le ministère du Cardinal de Richelieu, suivi par l’Académie royale de peinture et de sculpture, l’Académie des sciences, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, ainsi que l’Académie royale de musique, durant les ministères du Cardinal Jules Mazarin et de Jean-Baptiste Colbert sous le règne de Louis XIV, le roi Soleil.
Le Conservatoire de musique de Paris, également connu sous le nom de Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, auquel Debussy a été admis à l’âge de 10 ans, trouve son origine dans la fondation de l’Académie royale de musique en 1669. Depuis 1803, il décerne annuellement le prix de Rome en coordination avec l’Académie royale de peinture et de sculpture.
Le prix de Rome existe depuis 1663, lorsque le Roi Soleil décide de fonder l’Académie de France à Rome. Cette académie envoie les lauréats du prix – exclusivement français – pour se perfectionner dans leurs métiers, que ce soit en peinture, en sculpture, en musique ou en architecture, dans la ville de Rome. Les boursiers du prix de Rome résidaient dans différents palais jusqu’à ce que Napoléon rénove la ville de Médicis en 1803. Ce palais, avec ses jardins, avait été construit en 1564.
C’est en 1884 que Claude Debussy se rend à Rome, accompagné de Hector d’Espouy, gagnant du prix en architecture avec son projet « Un établissement thermal », et de Henry Pinta, gagnant du prix en peinture avec son tableau.
Comentários