L’aube du modernisme dans la musique classique
L’aube du modernisme dans la musique classique occidentale commence vers la fin du XIXe siècle, lorsque les mouvances générées par les compositeurs du Romantisme intègrent la liberté subjective du compositeur, en opposition avec la structure mathématique traditionnelle de la musique classique enseignée dans les conservatoires de musique. Le tout en renforçant le bassin d’inspiration des compositeurs dans les légendes, les poèmes, les danses et les mélodies folkloriques locales associées aux revendications indépendantistes. Parmi les plus importants compositeurs qui se trouvent à la fusion du Romantisme avec l’aube du modernisme en musique classique se trouve Leopold Dvorak, qui prend de l’essor au Royaume de Bohème.
Leopold Dvorak est né en 1841 à Nelahozeves, un village situé au bord de la rivière Moldau, au nord-ouest de Prague, à l’époque sous l’empire d’Autriche. La langue officielle et d’éducation en était l’allemand. Ses parents, Frantisek Dvorak et Anna étaient aubergistes, et accueillaient souvent des musiciens qui se de passage. Frantisek jouait de la cithare et en a enseigné les rudiments à son fils Leopold, ce qui lui servira de base pour jouer des instruments à cordes. À son entrée à l’école primaire en 1847, il commence le violon sous la direction de Josef Zdenek. Une année après, en 1848, la révolte politique de Prague pour les droits politiques et linguistiques tchèques éclate, en même temps que plusieurs autres révoltes nationalistes en Europe.
Bien que freinée par l’empire d’Autriche, la révolte a tout de même pour conséquence le début de l’instauration officielle de la langue tchèque.
Dvorak reste à l’école de Nelahozeves, en faisant partie de l’orchestre de l’orchestre village jusqu’en 1854. Sa mère, Anne, déménage à Zlonice pour y apprendre l’art de la composition, et des rythmes folkloriques, avec son oncle Antonin Zedenek.
En 1855, le jeune Dvorak compose sa première polka : Polka en Sol mineur.
C’est en 1857 qu’il déménage à Prague pour entrer à l’école d’orgue, afin d’y étudier non seulement l’orgue avec Joseph Forester, mais aussi le chant avec Josef Zvonai ainsi que la théorie musicale avec Frantisek Blazek.
Durant cette période, Leopold Dvorak rencontre Bedrich Smetana.
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