L’Association francophone du Nunavut se renouvèle
Plusieurs nouveaux membres se sont inscrits à l’Association des francophones du Nunavut (AFN) la veille ou le jour même de l’assemblée générale annuelle, au cours de laquelle a été élu le nouveau président.
Thomas Ethier – IJL – Territoires
Après quatre ans à la tête du conseil d’administration de l’AFN, Mylène Chartrand, passe le flambeau à son successeur, Goump Djalogue, résident d’Iqaluit depuis cinq ans et nouvellement impliqué dans l’organisme. Ce dernier s’est donné comme mission, avec son équipe, d’élargir la couverture d’action de l’AFN afin de répondre au besoin des francophones de toutes origines culturelles et de toutes les collectivités du Nunavut, au-delà de la capitale.
Le nouveau président du conseil d'administration de l'AFN, Goump Djalogue.
(Courtoisie Goump Djalogue)
Pour l’année à venir, les six membres du conseil d’administration – dont quatre nouveaux venus à l’AFN – devront relever le défi, entamé par leurs prédécesseurs, de rassembler la communauté francophone malgré les contraintes imposées par la pandémie. À court terme, la priorité demeure la nomination d’une nouvelle direction générale à l’AFN, dont le poste est vacant depuis le printemps 2020.
M. Djalogue se réjouit d’intégrer un organisme qu’il décrit comme solide financièrement et en pleine effervescence, malgré les contraintes actuelles. « Nous profitons aussi d’un fort dynamisme offert par les nouveaux membres, souligne-t-il. Le précédent conseil d’administration a fait un bon travail d’attraction, et de nouvelles personnes souhaitent maintenant s’engager pour notre francophonie. »
Adhésions de dernière minute
Le coordonateur du Franco-Centre, Ivo Vigouroux, a confirmé à L’Aquilon que plusieurs nouveaux membres se sont inscrits à l’AFN à la veille de l’AGA, ou le jour même. L’évènement a fait salle comble avec une trentaine de participants. Au moment d’écrire ces lignes, il n’a pas été possible d’obtenir le nombre exact de personnes ayant adhéré à l’AFN avant l’assemblée générale annuelle.
Pour M. Djalogue, ce regain d’engagement reflète les nouvelles réalités de la francophonie nunavoise. « Les personnes présentes à l’AGA représentent le Nunavut actuel, soit le changement de visage des francophones canadiens, qui s’intéressent, de plus en plus, à immigrer au Nunavut. »
La présidente sortante se réjouit également de cette nouvelle affluence. « D’où nous étions assis, nous avions une bonne vue sur l’assistance, et j’ai effectivement remarqué qu’il y avait beaucoup de nouveaux visages qui prenaient part à l’Assemblée générale annuelle, a indiqué Mme Chartrand. Je pense que les gens ont envie de s’impliquer. Nous sommes très heureux de voir cette relève. »
Élargir la couverture de l’AFN
Questionné sur sa vision de la prochaine année, le nouveau président, lui même d’origine togolaise, entend contribuer à élargir la représentation de la francophonie au Nunavut à toutes les communautés culturelles, où qu’elles se trouvent sur le territoire. « S’il y a une chose qui nous tient à cœur, c’est d’aller vers les autres collectivités du Nunavut, pour aller chercher les francophones, qui de plus en plus s’installent en dehors d’Iqaluit », indique-t-il.
De manière concrète, aux yeux de Mylène Chartrand, une place importante devra être accordée au projet de la Maison de la francophonie du Nunavut, dans l’ordre du jour du nouveau conseil d’administration. Le projet qui en était au stade embryonnaire il y a un an a été soumis à une étude de faisabilité au cours de la dernière année. « La prochaine étape serait de faire un plan d’affaires, pour voir comment tout ça pourra s’orchestrer, indique-t-elle. C’est un gros projet et un gros défi sur la table du conseil pour les prochains mois. »
Des partenaires complémentaires
Comme son successeur, Mme Chartrant se félicite du travaille abattu dernièrement par son équipe. Comme elle l’explique, en plus du redressement des finances de l’organisme, l’AFN est parvenue à créer d’importants partenariats à travers le Territoire. « On s’est assuré que l’AFN soit sur la map », résume-t-elle, en soulignant notamment de nouveaux partenariats avec l’organisme Canadian Parents for French, ou encore avec le réseau des collèges et Cégeps francophones.
Ces partenariats qui offrent un précieux complément à l’organisme, vu ses ressources relativement limitées. « En allant chercher ces partenariats, nous sommes allés chercher des perspectives extérieures, ajoute-t-elle, qui nous permettent, ensemble, de créer de nouvelles initiatives intéressantes et rassembleuses pour la collectivité. »
Quels conseils offrir au nouveau CA? Celle qui a consacré huit années à l’AFN insiste aujourd’hui sur l’importance de se fier au Plan de développement global de l’organisme, établis en consultation avec la communauté francophone pour l’horizon 2025. « Il y a beaucoup d’idées dans ce document pour créer de nouvelles choses, affirme Mylène Chartrand. Ces objectifs ont été établis par tous les organismes francophones et avec la communauté. C’est un bon guide pour continuer d’aller de l’avant et s’assurer que tous travaillent dans la même direction. »
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