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Photo du rédacteurThomas Ethier

Future Francofête des TNO: Trois lieux se démarquent

Comment devrait-on célébrer la francophonie des Territoires du Nord-Ouest ? Près de 130 francophones et francophiles se sont prononcés sur la création d’une future Francofête ténoise, dans le cadre d’un sondage proposé par l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY). Les résultats ont été dévoilés le 29 juillet, lors d’un événement café-citoyen.


Quelque 128 résidents des TNO ont répondu à une série de questions qui portaient sur les valeurs à prioriser dans le cadre de telles célébrations, sur les activités à organiser, ou encore sur le lieu où devrait se dérouler l’évènement. Un évènement pilote pourrait voir le jour d’ici l’été 2023, selon le directeur général de l’AFCY, Maxime Joly.


Des données et des débats

Les membres de la communauté ont été invités à se rassembler au restaurant Black Night de Yellowknife, pour prendre connaissance des résultats et pour discuter plus en profondeur des différents aspects évoqués à travers le sondage.


« Nous avons eu un débat de qualité, un peu comme dans le cadre d’un groupe de discussion, explique M. Joly. Les quelques personnes qui ont répondu à notre invitation jeudi dernier sont des gens qui vivent aux Territoires du Nord-Ouest depuis longtemps et qui sont engagés dans leur communauté. »


La question de l’emplacement du futur évènement aura été le thème principal de discussion. Au total, 88 lieux ont été suggérés par les répondants au sondage. Trois se sont démarquées pour avoir été mentionnées à plusieurs reprise: la place Somba ké de Yellowknife, le site du camp de jour Camp Connexion - à 60 km de Yellowknife -, et le site du festival Folk On The Rocks.


Le site du festival Folk On The Rocks figure parmi les lieux les plus souvent mentionnés par les participants au sondage, comme endroit privilégié pour organiser une fête de la francophonie ténoise. (Photo : Thomas Ethier)


« Le site qui sera retenu permettra de déterminer ce qu’il sera possible de faire, » explique le directeur. « Nous avons donc décidé de discuter des trois sites qui ont été les plus souvent mentionnés par les répondants au sondage, afin d’en peser les pours et les contres, et explorer toutes les possibilités qui s’y offrent. »


Le directeur pourrait inviter la communauté à un second café-citoyen dans les prochaines semaines, afin d’inclure encore plus de voix à la discussion. « Le débat était très intéressant, mais selon moi, l’échantillon n’était pas suffisant pour représenter la communauté, » explique-t-il, insistant sur le défi de rassembler un groupe en cette période estivale. « J’aimerais donc inviter les résidents à un second café-citoyen cet automne. »


Les résultats du sondage démontrent que 57% des répondant préfèreraient un évènement urbain, contre 43 pour cent qui disent préférer une célébration en nature. Les consultations s’étendront toutefois dans les prochains mois à l’aide d’entrevues semi-dirigées avec des leadeurs des Territoires du Nord-Ouest.


En ville ou en nature ?

Comme l’explique le directeur général de l’AFCY, les trois sites envisagés à l’heure actuelle présentent chacun leurs possibilités et leurs limites.


Le parc Somba ké est situé en plein centre-ville et permettrait ainsi d’organiser un concept entièrement urbain. « C’est très accessible, nous serions dans l’inclusion, le rayonnement et le partage. Or, la clientèle serait davantage de passage et les activités seraient essentiellement orientées d’avantages sur les arts de la scène, » indique Maxime Joly. « Le site serait beaucoup plus achalandé, et les participants y seraient donc davantage spectateurs que participants. C’est un lieu central et facile d’accès, mais limité en matière de couvre-feu, de vente d’alcool et de feux de joie, par exemple. »


Situé à 60 km de Yellowknife, le site Camp connexion représente l’option nature. « On y offrirait une expérience d’une fin de semaine, avec un groupe de taille moyenne qui favoriserait les échanges, sur un site plus éloigné qui nécessite un certain engagement de la part des participants, » explique M. Joly. « Nous serions en nature et profiterions de temps libre, d’activités immersives et d’un rythme plus lent. Ce serait plus facile de s’y faire des ami.e.s. Il y aurait des spectacles de plus petite envergure, le rayonnement francophone serait moindre, et la communauté anglophone serait moins incluse. »


Le site du festival Folk On The Rocks permettrait quant à lui, selon M. Joly, de couper la poire en deux. « Il y a plusieurs installations et différentes sous-sections qui permettent d’organiser une sorte de parcours, avec un espace jeunesse et un espace d’activité ludique, par exemple, en plus des scènes qui permettent de présenter des concerts, » explique-t-il. « Le site est facilement accessible à partir de partout à Yellowknife, en plus d’être bien connu et très apprécié. Ce sera plus facile d’y attirer les gens, en comparaison au site de Camp connexion. »


Les autres résultats du sondage

Les racines, l’histoire et l’héritage francophone des TNO, voilà ce qui devrait être mis en valeur dans le cadre d'une fête de la francophonie aux Territoires du Nord-Ouest, selon 48 % des répondants au sondage. On apprend également que 64 % des répondants souhaitent que cet événement s’adresse à l’ensemble de la collectivité, incluant, par exemple, les anglophones.


Par ailleurs, 83 % pour cent des répondants se sont dit soit parfaitement d’accord ou plutôt d’accord à ce que cet événement « réserve une place aux premières nations dans la programmation et fasse preuve de respect et d’ouverture à leur endroit ».

Une proportion de 75 % s’est dite dite parfaitement ou plutôt d’accord à ce que l’évènement « réserve une place aux communautés ethniques désirant partager leur culture et créer des liens avec nous. »


Une liste de valeurs a également été proposée aux répondants, appelés à sélectionner celles qu’ils jugeaient les plus pertinentes pour un événement de cette nature. L’esprit de communauté est arrivé en première position avec 88 % des votes. L’inclusion a été priorisée par 59 pour cent des répondants. Les valeurs du respect, du partage et de l’environnement et la nature ont obtenu des résultats presque égaux, allant de 53 à 49 %.


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