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Photo du rédacteurBatiste Foisy

Foyer d’infection: Fort Liard confinée 14 jours

Environ 50 résidents de la collectivité sont placés en auto-isolement.

Le député de Nahendeh, Shane Thompson, répond aux questions des médias lors d'une conférence de presse dans le hall de l'Assemblée législative, le 17 janvier. Également présentes au point de presse, à partir de la gauche, la directrice médicale territoriale de l’administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord-Ouest, la Dre AnneMarie Pegg, l'administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami kandola et la première ministre, Caroline Cochrane. La ministre de la Santé a rejoint brièvement la conférence de presse par téléphone, car elle devait se faire dépister le jour même suite à l’apparition de symptômes mineurs. Selon le personnel du conseil des ministres, Mme Green aurait «le nez qui coule». (Crédit photo: Batiste Foisy)


Un confinement de 14 jours a été décrété à Fort Liard, après la confirmation de trois cas de COVID-19 dans le hameau du sud du Dehcho.


«En ce moment, nous estimons qu’il s’agit d’un petit foyer d’infection communautaire, dont toutes les infections proviennent d’une source connue», a indiqué l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami Kandola, lors d’un point de presse à l’Assemblée législative, le dimanche 17 janvier.


Les mesures de confinement sont mises en place à Fort Liard en raison d’une situation où «un grand nombre de contacts avec des cas confirmé» a été constaté.


«Quand il y a beaucoup de contacts, il est plus probable qu’on trouve d’autres cas et la possibilité d’une propagation active est plus grande également», a averti la Dre Kandola.

Un arrêté de santé publique est émis interdisant les rassemblements dans la collectivité. Cela signifie que les résidents ne peuvent plus accueillir de personnes de l’extérieur de leur foyer dans leurs résidences. «Les rassemblements intérieurs et extérieurs sont interdits», précise Dre Kandola.


Seuls les commerces essentiels — épiceries, stations-service, centre de santé et garderies — peuvent rester ouverts, mais ils ne peuvent pas accueillir plus de dix personnes à la fois.

Les cours en présentiel sont interdits. Le 17 janvier, l’école Echo Dene a envoyé un message aux parents annonçant sa fermeture.


Les bureaux peuvent rester ouverts pourvu qu’ils n’accueillent pas plus de dix personnes et que chacune d’entre elles maintienne une distance physique de deux mètres.


Enfin, le port du masque est obligatoire dans tous les lieux publics de Fort Liard.


«L’arrêté de santé publique sera en vigueur jusqu’au 30 janvier à 22 h et pourrait être prolongé si cela est nécessaire», indique la Dre Kandola


«Je suis consciente que la situation est difficile pour les résidents de Fort Liard, indique la ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green. Mais [ces mesures] sont nécessaires pour freiner la possible propagation de la COVID-19 dans la collectivité.»

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Une campagne d’information en anglais et en déné zhatié est mise en place pour que les résidents comprennent les règles. Il est notamment question de placarder des affiches dans le hameau et de diffuser des messages à la radio communautaire locale.


Fort Liard compte un seul agent du groupe de travail sur l’application et le respect des arrêtés de santé publique, la police de la COVID-19. Dans les prochains jours, deux autres agents seront envoyés en renfort à Fort Liard, a indiqué la première ministre.


La directrice médicale territoriale de l’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord-Ouest, la Dre AnneMarie Pegg, constate par ailleurs une collaboration active de la collectivité. «Les gens veulent se faire dépister, ils sont solidaires et bienveillants, dit-elle. Notre équipe a été bien accueillie et la collectivité coopère avec les infirmiers et infirmières. Tout cela indique une volonté incroyable des résidents de Fort Liard.»


Enquête de contacts

Une équipe de de la santé publique a été déployée à Fort Liard, samedi, pour enquêter sur la situation et retracer les contacts des personnes infectées. Deux infirmiers ou infirmières et un logisticien ou une logisticienne ont été envoyés en renfort. Selon l’expression de Dre Kandola, cette équipe «appuie le personnel de santé local afin de dépister, de retracer et d’isoler les individus de la collectivité qui ont pu être exposés» au virus.


«Il y a présentement environ cinquante personnes en auto-isolement à Fort Liard après que nous ayons établi qu’ils ont été en contact avec une personne infectée, indique la Dre Kandola. Ce décompte est dynamique et est appelé à changer rapidement au fur et à mesure que procède l’enquête.»


Jusqu’à maintenant, il n’a pas été nécessaire d’émettre une notification de risque d’exposition.


L’administratrice en chef de la santé publique insiste que la confidentialité des renseignements lors d’une telle enquête est assurée et demande aux résidents de faire confiance au processus.


Eaux usées

C’est dans la foulée d’une campagne de dépistage massif lancée après la détection du coronavirus dans les eaux usées de Hay River qu’un premier cas a été identifié à Fort Liard, samedi.


L’individu qui avait voyagé s’est fait dépister après l’émission d’un avis demandant à ce que toutes les personnes qui se trouvaient en auto-isolement à Hay River entre le 1er et le 6 janvier se fassent dépister.


«Cela indiquerait que la personne s’est isolée à Hay River», a commenté l’administratrice en chef de la santé publique sans donner plus de détails.


La Dre Kandola indique que, dans ce cas, l’examen des eaux usées a pu permettre une détection rapide d’un cas de COVID-19 et ajoute que la santé publique porte une attention particulière aux prochaines analyses d’eaux de Hay River.


Une collectivité mobilisée

D’après le député de Nahendeh, Shane Thompson, la collectivité de Fort Liard est à pied d’œuvre pour faire face à cette situation. «Je tiens à remercier le hameau et le conseil de bande pour leur travail, commente le député. Ils travaillent en collaboration avec le personnel, que ce soit la santé [publique] ou [le secrétariat de] la COVID. Ils font un excellent travail. Ils sont avec nous pour transmettre l’information et pour assurer un environnement positif.»


Dans un communiqué émis le 16 janvier, la Première Nation Acho Dene Koe annonce avoir offert son appui au hameau et au gouvernement territorial. «[La Première Nation] Acho Dene Koe a informé la mairesse [Hillary] Deneron que nous pouvions fournir un appui en ressources (humaines et financières) si cela est requis, peut-on lire dans le communiqué. Au début de la pandémie, le conseil de bande a remis 20 000 $ à la municipalité dans l’éventualité d’un tel scénario et qu’il faille mettre en place le plan de gestion des urgences.»

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