Du gaz local pour les Inuvialuit

IJL – Réseau. Presse – L’Aquilon

La Inuvialuit Petroleum Corporation propose de développer le puits M-18 avec la construction d’une usine qui produira du gaz naturel et du diesel synthétique pour l’énergie et le chauffage. (Courtoisie Société régionale inuvialuite)

Le Projet de sécurité énergétique des Inuvialuit reçoit un prêt de 100 M$ de la Banque de l’infrastructure du Canada pour développer son puits M-18 et construire une usine de production de gaz naturel et de diésel synthétique pour l’énergie, le chauffage et le transport locaux. Le cout total du projet est estimé à 293 millions $.

« La Société régionale inuvialuite s’engage à garantir une source d’énergie stable et à long terme pour la région, renforçant ainsi la sécurité énergétique tout en offrant des avantages durables qui soutiendront la culture, l’éducation, le bienêtre et les communautés saines des Inuvialuit, tout en investissant dans un avenir brillant pour nos enfants », a affirmé, par voie de communiqué, le président-directeur général de la Société régionale inuvialuite, Duane Smith.

Basé en Alberta, le Projet de sécurité énergétique est une filiale de la Société régionale inuvialuite par le biais de l’Inuvialuit Petroleum Corporation.

Réduction de C02

Acquis de Canadian Natural Resources et de Suncor en 2022, le puits M-18 (aussi appelé TUK M-18) est situé à environ 16 kilomètres au sud de Tuktoyaktuk et à quatre kilomètres à l’ouest de la route Inuvik-Tuktoyaktuk. 

Son exploitation remplacerait l’approvisionnement en gaz naturel d’Inuvik provenant du champ d’Ikhil ainsi que le gaz naturel liquéfié et le propane acheminés du Sud par camion. 

Le puits fournira un approvisionnement stable en gaz naturel et en diésel synthétique pour répondre aux besoins énergétiques de la région désignée des Inuvialuit pendant plus de 50 ans, sur la base des taux de consommation actuels. 

Selon des chiffres fournis par la Société régionale Inuvialuite, le projet permettrait de réduire jusqu’à 40 000 tonnes d’émissions de gaz carbonique par an.

Démarrage en 2026

La conception de l’ingénierie doit être complétée en 2025, tout comme la fabrication de l’équipement et du module du centre énergétique, dont les plus gros morceaux seront transportés par barge de Colombie-Britannique l’été prochain. Les installations devraient être opérationnelles en 2026. Les déchets dangereux produits pendant le projet seront en Colombie-Britannique ou en Alberta, dans une installation approuvée et autorisée, selon un document disponible à la Régie de l’énergie.