Être prêt en cas de conflit dans l’Arctique
Depuis le 17 février 2025, 40 membres du 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada de l’Armée canadienne se sont joints à 850 membres du personnel militaire finlandais et américain dans le cadre de l’exercice Arctic Forge 2025, à Sodankyla, en Finlande.
Arctic Forge 25 est un exercice biennal dont l’objectif est de renforcer les capacités arctiques des armées américaines et canadiennes. ( Photo : Caporal Nicholas Brunshaw, Garrison Petawawa Imagery )
Arctic Forge 25 est un exercice biennal dont l’objectif est de renforcer les capacités arctiques des armées américaines et canadiennes lors d’exercices sur le terrain en Laponie finlandaise.
Pour le Lieutenant-général Michael C. Wright, commandant de l’Armée canadienne, cet exercice représente « une occasion privilégiée de mettre en commun l’expertise en matière de combat, de mobilité et de logistique avec des militaires chevronnés dans l’Arctique ».
Arctic Forge est avant tout une manœuvre en faveur de la dissuasion stratégique et de la défense collective du flanc nord de l’OTAN. Des exercices d’entrainement périodiques dans l’Arctique et le Nord sont nécessaires pour que les Forces armées canadiennes (FAC) maintiennent des niveaux élevés de compétence et d’état de préparation pour les opérations dans le Nord canadien.
« Nos soldats ont les connaissances et l’expérience nécessaires, mais, pour maintenir notre excellence par temps froid, nous devons maitriser l’environnement arctique », a déclaré le Colonel Kristopher M. Reeves, commandant du 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada.
Dans le cadre de cette opération, l’armée américaine a déployé environ 330 soldats américains de la 11e division aéroportée et de la 10e division de montagne.
Pour le général Christopher Donahue, commandant de l’armée américaine pour l’Europe et l’Afrique, les opérations dans un environnement arctique permettent aux forces de l’OTAN de s’entrainer aux tâches de combat afin d’être prêtes à réagir en cas de conflit ou de crise.
« Des exercices comme celui-ci permettent de valider la façon dont la préparation tactique au sein de nos unités respectives se traduit par une pertinence stratégique pour l’emploi commun dans des environnements austères », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse du 3 février 2025.
Renforcer les capacités militaires en terrain nordique
La plupart des activités de l’exercice se déroulent dans les limites de la zone d’entrainement militaire de Sodankyla à près de 1000 km au nord de la capitale, Helsinki. Aucun exercice n’est prévu à proximité de la frontière russe distante de seulement 150 km à l’est.
L’un des objectifs de l’opération Arctic Forge est de maintenir les troupes des pays de l’Arctique, membres de l’OTAN, au meilleur de leurs capacités.
« L’apprentissage et le développement constants font partie de la préparation aux opérations : plus nous apprenons, mieux nous combattons. Ce renforcement des relations interarmées améliorera la capacité du Canada à déployer du personnel sur le flanc nord de l’OTAN en cas de besoin », a indiqué le capitaine John E. D. Byrtus, officier d’Affaires Publiques au sein des Forces armées canadiennes, dans un échange de courriels avec Médias ténois.
Pour les troupes finlandaises, américaines et canadiennes, cet exercice est l’occasion d’approfondir « les pratiques en matière d’opérations dans l’Arctique et d’apprendre les nuances du travail en commun ».
Les soldats canadiens participant à l’opération font partie du 3e bataillon du Régiment royal canadien. Des exercices de tir dans un environnement arctique font notamment partie de cet exercice ainsi que l’amélioration des techniques de survie par temps froid. Bien que les Rangers canadiens jouent un rôle crucial dans la protection de la souveraineté canadienne, ils ne participent pas à cette opération de coopération militaire d’envergure internationale, car ils dépendent d’une unité nationale.
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